C’est l’histoire de deux femmes qui ne veulent plus voir les décors et autres supports d’expositions partir à la benne à ordures une fois celles-ci terminées. Elles décident alors d’accompagner durablement le secteur de la culture, de la création et de l’artisanat afin qu’ils s’approprient les pratiques de l’économie circulaire. De cette volonté est née en 2008 : La Réserve des Arts.
L’association, d’ailleurs membre du mouvement Paris Good Fashion qui œuvre pour une mode responsable, a pour ambition de faire de l’art du réemploi un savoir-faire constitutif de l’excellence culturelle française.
Dans un premier temps, La Réserve des Arts s’engage à réduire l’empreinte écologique de la culture et de la création en mettant l’accent sur la production responsable et locale. Elle collecte des matériaux issus de la récupération, comme le cuir ou le bois provenant de maisons de couture et d’ameublement par exemple, et les met ensuite à disposition à un prix solidaire. Les matières sont proposées à un prix avoisinant les 10% du prix de vente original, un attrait économique non négligeable pour les créateurs en plus de son attrait écologique.
La Réserve des Arts invite également les décorateurs, scénographes, designers, constructeurs, artistes et étudiants à mieux appréhender les univers de l’économie circulaire culturelle, de l’éco-conception et de l’entrepreneuriat culturel au travers d’ateliers, de formations et d’un programme de sensibilisation intitulé : “Le Club des écoles”. En partenariat avec des grandes écoles d’art (l’École Boulle, l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs etc), ce dernier a pour vocation de sensibiliser les étudiants, et donc les futurs professionnels des métiers d’art, au réemploi. Sous forme d’une rencontre annuelle, et d’une adhésion d’un euro symbolique, les élèves sont invités à réfléchir autour d’un thème spécifique comme celui des châssis et des chimères en 2020, sujet au carrefour de nombreux secteurs.
La Réserve des Arts défend le fait que l’écologie est une révolution culturelle et se veut être plus qu’une simple recyclerie classique. L’association accompagne ainsi ses partenaires adhérents dans leur projet d’optimisation de la matière et de limitation des déchets (aussi appelé éco-conception). L’objectif est de les aider en amont à tenir compte de la fin de vie de l’objet qui sera utilisé. Forte de ses 13 années d’existence, La Réserve des Arts accompagne aussi des appels à projets en France et dans le monde en s’adaptant au tissu social local.
Pour mener à bien cette mission, l’association s’entoure de professionnels comme Secoya, société spécialisée dans l’éco-production de tournage et Ecoprod, collectif engagé pour des productions audiovisuelles et cinématographiques écologiquement responsables. De manière très ponctuelle, La Réserve des Arts s’est également associée à TF1 afin de récupérer des morceaux de décors d’anciennes émissions. Elle travaille également avec de nombreuses maisons de mode, dont l’industrie se positionne désormais de façon officielle sur ces enjeux.
L’association encourage à l’optimisme car elle ne cesse de monter en puissance. En 2020 la quantité de matière collectée s’élevait à 750 tonnes, soit 100 tonnes de plus que l’année précédente pour un taux de réemploi moyen de 90%. Un succès qui ne se dément pas et qui touche de plus en plus de secteurs.
Alors, si vous aussi vous souhaitez inscrire votre art dans une démarche circulaire, solidaire, durable et être acteur du changement, adhérez à leur projet en vous rendant sur leur site : https://www.lareservedesarts.org/pourquoi-adherer.