Ce rapport, écrit à la suite d’une série de séminaires consacrés aux interactions entre l’art et le monde du travail, présente une charte visant à diversifier les ressources consacrées à l’art, établir une politique publique facilitant les interactions entre secteur privé et artistes, et favoriser le partage des responsabilités.
Il donne l’occasion aux intervenants de résumer leurs positions et conférences, sur des thèmes aussi variés que l’intérêt des résidences d’artistes en entreprises, la part de l’art dans l’activité contemporaine, et le monde de l’art comme un monde du travail à part entière.
Rapport du séminaire publié par le Ministère de la Culture et de la Communication.
« L’intuition, si ce n’est la conviction, que la proposition artistique est une force pour penser, anticiper et imaginer gagne aussi un peu et de divers côtés – encore faut-il prendre le risque de sa liberté. Soutenir l’art peut dans une certaine mesure s’apparenter à investir dans la recherche… et pas seulement autour d’études de formes et d’esthétiques dans des champs comme ceux du design, de la communication, du marketing ou du management, mais plus fondamentalement, existentiellement.
L’idée selon laquelle la culture de l’entreprise doit aussi être celle de l’ouverture sensible – et pas seulement celle du calcul, des chiffres et de la norme – semble faire son chemin. Bien sûr, cette opinion progresse de façon différenciée selon les acteurs et leur place dans la production et connaît de très nombreuses résistances. Dans notre culture domine encore une vision hémiplégique écartant, voire refoulant, la réflexion sensible, qui pourtant compose de la connaissance. »
Jean-Pierre Burdin, “L’entreprise, un nouveau territoire de l’art”
