Cet artiste espagnol pluridisciplinaire s’intéresse au phénomène de l’anthropocène et propose, au travers son art, une réflexion sur l’impact environnemental de l’Homme sur la nature et ses communautés.
Dans les œuvres de sa série principale, Jesu Moratiel fait des abeilles la base de ses créations artistiques pour alerter sur le réchauffement climatique et engager une prise de conscience sur notre mode de vie en société.
Des pièces d’ambre pour encapsuler des milliers d’abeilles mortes et en faire des œuvres d’art : c’est l’idée de Jesu Moratiel. Si elle peut sembler rebutante au premier abord, l’objectif est louable : alerter sur la destruction de notre environnement.
Car, de fait, la mort de ces communautés essentielles dans notre écosystème est le résultat des pesticides utilisés dans l’agriculture et du réchauffement climatique.
Son projet “Coexistence” s’ancre dans cette même dynamique puisqu’il a pour objectif de sensibiliser les spectateurs à la place de l’Homme dans l’écosystème et au respect de la biodiversité.
Cependant, bien que la disparition progressive des abeilles soit alarmante, l’art de Jesu Moratiel ne se limite pas à ce seul constat. Il engage une réflexion plus large et lie sociétés apicoles et humaines pour questionner la perte d’individualité au profit d’un rapport de masse. Dans cette performance justement, la mise en scène du contact inter-espèces est une métaphore des processus de relation et de communication entre différentes communautés organisées que sont les abeilles et les hommes.
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