Dans cette comédie sortie en 1996, la réalisatrice Coline Serreau, instille avec humour ses préoccupations de l’époque sur le genre humain et la planète tout en imaginant une nouvelle société.
Dans cette comédie sortie en 1996, la réalisatrice Coline Serreau, instille avec humour ses préoccupations de l’époque sur le genre humain et la planète tout en imaginant une nouvelle société.
L’histoire se déroule sur la planète verte, un coin lointain de l’univers où les habitants vivent heureux, de manière égalitaire et en parfaite harmonie avec la nature. Ces derniers partent parfois en excursion sur d’autres planètes mais depuis 200 ans, personne ne veut aller sur la Terre qui a très mauvaise réputation. Une femme finit pourtant par se porter volontaire et attérit en plein Paris. À ses yeux non habitués à la pollution, à l’individualisme, et au capitalisme, la Terre est une planète d’arriérés.
Le décalage entre cette extra-terrestre venue de la planète verte et les terriens offre un comique de situation mordant. Pourtant, malgré son style singulier et son contenu incisif, La belle verte, est bien loin d’être une comédie légère. Le film a déconcerté au moment de sa sortie et suscité de vives réticences dans l’opinion et la presse en raison de la vive remise en question du mode de vie occidental qu’il soulève, ce qui n’était pas courant à l’époque. Coline Serreau, la réalisatrice, assume ce parti pris qu’elle évoque comme une “provocation voulue” et confie :
J’ai eu envie de tourner un film fou, sur l’utopie, qui questionnerait notre système à sa racine.
Alors, ce conte écologique teinté de philosophie était-il trop en avance sur son temps ? Quoiqu’il en soit, le futur aura donné raison à Coline Serreau. 25 ans plus tard, La belle verte, refait surface et est devenue culte, en témoignent les 3,5 millions de visionnages. Sans doute est-ce parce que les thématiques du film font écho aux questionnements actuels sur l’anticonformisme, l’écologisme, la décroissance, le féminisme ou le rejet des technologies nuisibles. La réalisatrice analyse :
Au fil des années, La belle verte s’est mise à exister envers et contre tout, à grandir, à s’imposer, comme un être vivant, par le besoin que les gens avaient d’elle et de ce qu’elle criait au monde.
Une belle tranche de rire et une bonne dose de réflexion que nous vous conseillons vivement de visionner !