Avant même d’être un roman d’écologie, Le chant du poulet sous vide est un livre qui procure un grand plaisir de lecture […]. Et sous la loufoquerie, il traite de questions profondes, comme l’industrie alimentaire ou le rapport entre l’homme et l’animal, proches jusqu’au malaise. Parler d’écologie politique avec le sourire, ça vaut bien un prix.
Alexis Jenni, président du Prix du Roman d’Écologie
Le Prix du Roman d’Écologie 2021 décerné par l’association du même nom a été remis à Lucie Rico pour son livre Le chant du poulet sous vide paru aux éditions P.O.L. Coup de projecteur sur ce conte qui vient nous rappeler que l’urgence écologique est une question de vie ou de mort.
Quand on aime les poulets, on aime tout d’eux. La gentillesse qu’on leur donne, ils nous la rendent en sortant du four.
Ces quelques mots de la quatrième de couverture donnent d’emblée le ton du livre dans lequel il est question de volailles et d’élevage ; le tout raconté au travers des yeux de Paule, l’héroïne végétarienne du livre.
Dans cette fable alimentaire à l’humour piquant, Lucie Rico réussit l’étonnant parallèle entre la mort de la mère de l’héroïne et celle des poulets que cette dernière élevait.
En faisant des poulets des personnages à part entière de son livre, elle pousse les lecteurs à repenser leur rapport aux animaux et leur destinée d’être des biens de consommation. L’auteur souligne à ce sujet :
Je voulais tenter de faire penser le lien entre l’animal et la viande que l’on consomme. Et comme ce lien est masqué, caché par les entreprises de consommation, il a fallu pour moi déployer un récit épique, un récit de biais, comme un conte, pour se pencher sur cette question certes banale mais cruciale.
Le chant du poulet sous vide, un livre percutant à dévorer (sans modération) !