Le monde sans fin – La BD de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain.

L’art permet de vulgariser, de comprendre, de s’inspirer, de réfléchir et d’agir. Le dessinateur Christophe Blain et le spécialiste des questions énergétiques Jean-Marc Jancovici, l’ont bien compris en publiant Le monde sans fin, en décembre 2021. Cette  bande-dessinée de 192 pages permet de s’approprier la question des énergies et du climat et de la visualiser  dans notre vie de tous les jours. 

Grâce à la vulgarisation des enjeux apportée par Jean-Marc Jancovici qui rend accessible à tous la compréhension de ces enjeux d’avenir, et le coup de crayon humoristique de Christophe Blain, vous comprendrez les tenants et aboutissants de la question écologique, illustrée d’exemples concrets et très visuels. Vous apprendrez par exemple qu’une brosse à dents, même manuelle, a un coût énergétique, tout comme le miroir dans lequel vous vous regardez en vous lavant les dents ou n’importe quel objet moderne. 

Le XXème et le début du XXIème siècle, ont vu l’humanité se penser comme vêtue d’une armure d’Iron Man qui permet à chacun  d’accomplir des actions en un temps record, à moindre effort, mais surtout à moindre coût. Ou du moins c’est ce que l’on pense car il nous suffit d’appuyer sur un bouton pour avoir accès à de l’électricité. Pour comprendre le coût réel de ce qui nous paraît aujourd’hui évident, Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain ont traduit la quantité d’énergie dont nous disposons en esclaves énergétiques. Ainsi, un Français moyen aurait besoin d’une équivalence d’environ  600 personnes pour produire son énergie. Difficile de se l’imaginer sans le savoir. 

Le dérèglement climatique est indéniablement lié à toutes ces questions logistiques et énergétiques, mais pour éviter la fin du monde, ce sont des questions éthiques, remettant en question notre modèle de société contemporaine, qu’il nous faut nous poser. Et changer. C’est donc l’humanité tout entière qu’il faudrait mettre au régime énergétique pour contenir le changement climatique. Prendre conscience de notre consommation à ce sujet est déjà un premier pas.