“Les déliés” : la fiction qui ouvre d’autres champs des possibles

 

Quand c’est une fiction on ne se se pose pas la question de savoir si on est d’accord puisque c’est une histoire.

Sandrine Roudaut

 

Sandrine Roudaut, auteure du livre Les déliés paru aux Editions La Mer Salée, croit fermement en la puissance des fictions pour construire de nouveaux idéaux de société. A mi-chemin entre le politique et le poétique, ce livre en est une superbe illustration.

© Editions La Mer Salée

Ce récit positif d’anticipation nous projette vers une société nouvelle, qui s’affranchit du poids de la technologie, et nous propose à l’inverse un certain retour aux sources, à l’essentiel des relations humaines. Il renverse la tendance dominante de la littérature, qui raconte le plus souvent l’effondrement, pour ouvrir un vaste champ de possibles désirables. 5 femmes, aux parcours de vie différents, servent de fil rouge à la trame narrative qui se construit autour d’une rencontre et d’une volonté commune : perturber le récit ambiant en élaborant un plan de résistance citoyenne. 

Au fil des pages, les lecteurs sont projetés en avant dans ce monde en bascule où se croisent intelligence artificielle et lobbys. L’auteure, qui depuis 20 ans explore et expérimente les scénarios activistes et les futurs possibles, imagine un autre rapport à la nature, aux femmes, aux autres. Sandrine Roudaut en a la conviction :

 

Le monde sera ce que l’on montre.

Alors, c’est cette société que tout relie qu’elle donne à voir. Un monde qui tourne rond où les hommes et les femmes s’affranchissent progressivement de leurs chaînes modernes et reprennent le pouvoir en auto-détermination. Tels des musiciens, chaque personnage a sa partition à jouer. Certes, rien n’est écrit à l’avance mais tout est encore possible. 

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