La dessinatrice Pénélope Bagieu s’est engagée aux côtés de l’association BLOOM et a permis de faire accélérer la prise de conscience et donc les prises de décisions politiques.
Retour sur l’exemple concret d’un récit artistique qui a fait bouger les choses.
En juillet 2012, la Commission européenne propose l’interdiction progressive du chalut de fond comme méthode de pêche pour la pêche en eaux profondes.
Au premier trimestre 2013, l’association BLOOM appuie cette décision en compilant des données scientifiques qui prouvent que la pêche en eaux profondes est une urgence écologique du fait de la destruction de l’écosystème marin qu’elle entraîne.
Au mois de mars 2013, la militante écologiste Claire Nouvian prend la parole lors d’un TedX qui sera très largement partagé. C’est à cette occasion qu’elle rencontre la dessinatrice Pénélope Bagieu.
Au mois d’octobre, ce sont près de 50 personnalités qui s’engagent aux côtés de BLOOM pour défendre cette interdiction du chalutage profond.
En novembre, Pénélope Bagieu publie une bande dessinée sur son blog, pour expliquer les enjeux de ce vote. C’est un tournant dans la mise en lumière de ce sujet : la BD est partagée plus de 300 000 fois sur les réseaux sociaux, et sera reprise par de nombreux médias. La pétition de BLOOM qui avait alors réuni 26 000 signatures gagne 100 000 signatures par jour et totalise plus de 840 000 signatures, ce qui en fait alors la pétition écologique la plus signée en France.
En décembre 2013, le parlement européen vote l’interdiction de la pêche en eaux profondes à plus de 800 mètres (entrée en vigueur le 12 janvier 2017). En parallèle, des marques de supermarchés françaises s’engagent auprès d’ONG à modifier leurs pratiques pour une pêche plus respectueuse.
Si le combat n’est toujours pas gagné définitivement, il reste que la bande dessinée de Pénélope Bagieu restera dans les mémoires comme le tournant de cette campagne, et l’instrument artistique d’une prise de conscience écologique collective.
