Sarah Valente : créer pour la forêt

Comment mettre en lumière la beauté des mondes invisibles qu’une forêt abrite ? Comment sensibiliser à la déforestation par l’art ? Ou comment se mettre à la place de ces minuscules espèces qui nous entourent ? Ce sont ces questions, mais surtout la manière d’y répondre qui animent le travail de Sarah Valente, artiste plasticienne et photographe parisienne. Elle a fait de la forêt son inspiration, et de sa protection, son combat. 

À travers ses différents projets, cette artiste partage sa vision de la forêt, lieu magique de vies infinies dont  elle est tombée en admiration dès son enfance. Sarah Valente est d’ailleurs poussée par une quête précise, celle de “montrer l’invisible, les faces cachées du monde, les aspects méconnus de la nature ainsi que la richesse infinie des forêts et de leurs habitants”. 

 

Ce n’est pas pour rien que la majorité de ses projets sont intitulés d’après des environnements riches en biodiversité, tels que Jungle I et Jungle II, Amazonia ou encore Fragment. Sa série de dessin Les oiseaux et les oiseaux II a d’ailleurs été composée dans la forêt.  Après avoir mélangé, sculpté, froissé ses feuilles, Sarah Valente les a laissées au milieu de la forêt pour que la pluie mélange les couleurs et participe à son art, donnant un effet unique à chaque œuvre.

©Sarah Valente –

AMAZONIA
2019
Photographie – aquarelle – cire – pigment
Cadre Sculpté et teinté – chêne
200 x 135 cm
97 x 65 cm

Ce dernier projet se penche par exemple sur le détail de ce qui compose une forêt, et propose plus précisément une projection  de ce qu’elle pourrait devenir dans les prochaines décennies. Alors que 100 millions d’hectares de forêts ont été abattus ces deux dernières décennies (source), que nous resterait-il dans un monde où les forêts auraient disparu ? 

Cette passion pour la forêt et pour les arbres a également conduit l’artiste à fonder la Green Line Fondation dont le but est de sensibiliser à la préservation des forêts par l’art et de soutenir des actions luttant contre la déforestation directement sur le terrain. Aux côtés d’une cinquantaine d’artistes contemporains, elle lutte pour la préservation et le ré-ensauvagement de zones menacées tout en initiant des projets artistiques qui mettent en lumière la beauté et le rôle essentiel  de la nature en général, et des forêts en particulier.

©Sarah Valente
Fragments
2018 – 2021
Bois – Résine
60cm x 20 cm x 15cm
8 sculptures
N°1 – Chêne de la forêt de Brocéliande
Credits Photo Adrien Thibaut

Pour en savoir plus sur la Green Line fondation 

Découvrir la fondation

C’est d’ailleurs pour cette fondation que Sarah Valente a produit son œuvre intitulée “33 arbres”, en référence au nombre d’arbres coupés chaque seconde dans le monde au moment où elle a réalisé les premières recherches pour ce projet en 2018. 

En parallèle,  l’artiste franco-italienne cherche régulièrement à proposer une  double lecture de  ses œuvres, en travaillant avec la lumière ultraviolette qui fait ressortir des éléments invisibles à l’œil nu sur ses œuvres. Elle réplique ainsi le système de vision de certains insectes ou animaux qui perçoivent leur environnement comme une succession de signaux fluorescents, ce qui permet aux spectateurs d’observer ses œuvres aussi bien avec un regard humain qu’avec un regard animal grâce à la Lumière Noire.

Actuellement en résidence chez POUSH Manifesto, vous pouvez découvrir ses œuvres à Clichy. 



©Credits Diane Arquès Photography

Découvrir l’artiste :



Sarah Valente

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