Retour sur la rencontre avec Guillaume Canet du 4 mars 2021

 

Le comédien, scénariste, réalisateur et producteur, Guillaume Canet, est venu nous partager pendant une heure ses liens aux champs, et les claques qui ont causé ses déclics… mais pas seulement ! Caravane sur les tournages, cabane dans les arbres, séance de reiki : Guillaume Canet s’est confié à La fabrique des récits en tout intimité. 

 

Coup de projecteur sur cette rencontre exclusive !

Animée par Sandra de Bailliencourt, Directrice Générale de Sparknews, la discussion débute sous un angle personnel, avec pour objectif de mieux comprendre qui est vraiment Guillaume Canet. Pendant ces 20 minutes de questions/réponses, il se confie sur sa personnalité, ses préférences de vacances, mais aussi sa boulimie filmique, et sa façon de vivre les tournages qui évolue avec le temps. Guillaume Canet raconte vivre désormais dans une caravane lors des tournages, pour pouvoir mieux s’immerger dans l’histoire qu’il raconte. Ce fut le cas pour Au nom de la terre, où il vécut dans le décor, sur le terrain de la ferme et au milieu des champs. Ce besoin de revenir à l’essentiel et de se rapprocher de la nature, pour mieux capter notamment l’énergie que lui apportent les arbres, est prégnante chez lui, et se ressent à la fois dans sa vie personnelle et professionnelle.

Guillaume Canet revient ensuite sur sa prise de conscience récente au sujet de la situation des agriculteurs, bien qu’ayant lui-même grandi dans un milieu rural. Son déclic : le documentaire Les fils de la terre écrit par Edouard Bergeon, qui parle du suicide des agriculteurs, et qui deviendra par la suite le long-métrage de cinéma Au nom de la terre. Bouleversé par cette histoire, il souhaite de lui-même l’adapter pour le grand écran, mais il apprend très vite qu’un projet est déjà en cours. Par la force des choses, il finit pourtant par endosser le rôle de cet agriculteur, dont l’histoire est celle du père d’Edouard, qui ne lui est pourtant pas destiné au départ. Ce rôle le marque profondément et le fait prendre conscience de la réalité de la situation des agriculteurs aujourd’hui, dont la détresse morale et financière pousse près d’un agriculteur par jour à mettre fin à ses jours. 

Ce film sera la première brique de son engagement auprès des agriculteurs, qui prendra plusieurs formes : aide financière à l’association Solidarité Paysans, création de la plateforme Cultivonsnous.tv avec Edouard Bergeon, doublage du documentaire Nous Paysans, plantation de haies avec l’association “Des enfants et des arbres”… Profondément convaincu par l’urgence de la situation, Guillaume Canet se découvre résolument engagé.

Et pourtant, il confie : 

Je n’ai jamais été militant ou eu un sentiment activiste.

La question de l’alimentation durable et respectueuse des Hommes et de la Planète est également et logiquement évoquée au sein de cette rencontre. Un sujet qui le touche particulièrement et qui nous positionne tous, selon lui, en tant que “consom’acteur” :

A un moment il faut qu’il y ait un réveil citoyen pour dire : on ne veut plus de ça. (…) Chacun, dans chaque rayon quand il arrive, a la possibilité de voir les produits et de dire : ok, ça je n’achète plus.

 

Guillaume Canet raconte également être conscient de l’impact qu’il peut avoir dans la mise en avant de nouveaux imaginaires, pour nous projeter vers de nouvelles façons de faire, plus responsables. Les documentaires de la chaîne  Cultivonsnous.tv, qu’il sélectionne avec Edouard Bergeon, proposent d’ailleurs un futur souhaitable, et montrent des exemples d’agriculteurs heureux qui ont trouvé un modèle résilient et soutenable. L’acteur et réalisateur est convaincu que son combat est juste et nécessaire, et il continuera de le porter tant que cela sera nécessaire, malgré le manque de soutien qu’il ressent parfois du secteur du cinéma. Il dit à ce sujet qu’il : 

(S’)en fout un peu. Je n’ai pas de sentiment d’intérêt de la part de certains. Il y a des journalistes même qui m’ont demandé quand est-ce que j’allais arrêter ma mascarade.

Enfin, Guillaume Canet se confie sur l’importance d’être animé à chaque fois d’un récit, et de choisir un angle narratif spécifique et assumé lors de la réalisation d’un film :

Guillaume Canet, les mains dans la terre et sur la caméra, c’est une rencontre passionnante à (re) visionner dans son intégralité : 

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