Faits
Delphine Hyvrier est doctorante en design au Centre Interdisciplinaire d’Etudes et de Recherches sur l’Expression Contemporaine (CIEREC), Université Jean Monnet – Saint Etienne. Elle présente ses travaux sur les différentes manières de se représenter la nature dans les projets urbains et architecturaux, et les rapports de pouvoir qui y sont liés.
La transition écologique passe notamment par une évolution des représentations culturelles. Les manières de se représenter la nature, et leur influence sur le design des bâtiments et des villes, dépendent d’enjeux de pouvoir que l’intervenante décrit. De quelle nature parle-t-on ? De quel point de vue cette nature est-elle décrite et par qui va-t-elle être aménagée ? Enfin, à qui s’adressent ces projets d’aménagement ?
La nature est une construction sociale qui évolue avec le temps. Le terme signifie rarement la même chose d’une époque à une autre. La séparation humain-nature est une manière parmi d’autres de se représenter le monde. Lors de la mise en œuvre de projets architecturaux, plusieurs conceptions du rapport à l’environnement peuvent s’affronter, comme lorsque qu’un projet d’aménagement est décidé en ville pour se mettre en place dans un environnement spécifique, comme à la montagne, en ne tenant pas compte des savoirs locaux. Comment habiter l’espace en respectant les différences de perception de la nature, et les rapports à l’environnement de populations diverses ?
Questions des participant·e·s
12:17 Quelle méthodologie serait selon vous à prévoir pour la prise en compte des représentations et leur application ?
13:55 Avez-vous des exemples de visions contradictoires de la nature dans le cadre de projets d’aménagements urbains, entre des habitants et des maîtres d’ouvrage par exemple ?
16:18 Quels seraient selon vous les grands types de vision de la nature qui s’opposent si on devait essayer de penser cette question via des catégories de type « grande vision », en France et ailleurs ? Avez-vous des exemples ?
18:23 Au-delà de l’aspect « renouer avec la nature », ou inclure la nature dans l’aménagement urbain, pensez-vous que le fait de s’inspirer du vivant, appelé « biomimétisme » dans l’architecture et au-delà, soit une façon de créer des récits de futurs souhaitables pour notre avenir, plus en phase avec le vivant ?
21:10 Avez-vous des exemples d’aménagements urbains respectueux de l’environnement auxquels vous croyez et que vous trouvez adaptés au futur ?
23:39 Comment un événement collectif, fléau ou innovation, peut selon vous influencer les représentations de la nature ?
28:20 Qu’en est-il de la violence symbolique qui peut s’exercer sur des acteurs non-humains ?
29:20 Qu’est-ce que vous entendez par vision ingénieuriale de l’aménagement ?
31:14 Quel genre de récits pourrait-on construire à partir de vos recherches ?
L’ORGANISATION DE LA PORDUCTION D’ÉNERGIE
