Par rapport aux générations plus anciennes, les jeunes évoquent plus spontanément les sujets environnementaux. Ils affichent de vives inquiétudes concernant la crise climatique dont ils perçoivent l’aggravation constante. L’engagement qu’ils revendiquent est toutefois un faux-semblant, la grande majorité d’entre eux n’ayant ni adopté un mode de vie limitant leur impact environnemental, ni décidé de s’engager dans l’action militante.
Les jeunes âgés de 15 à 25 ans font état de discussions fréquentes au sujet de l’environnement, ou plus prosaïquement de gestes du quotidien bénéfiques ou néfastes pour celui-ci. Le plus souvent, ces discussions sont consensuelles mais une part de ressentiment émerge dans une partie de la jeunesse qui tient les anciennes générations responsables du déclenchement de la crise climatique et de l’inaction politique sur le sujet.
Comme les anciennes générations, voir davantage, les jeunes jugent que l’école doit jouer un rôle moteur dans la sensibilisation des enfants sur les thématiques environnementales. Eux-mêmes se montrent plutôt satisfaits de leur expérience, bien que certains regrettent que les enseignements ne prodiguent pas suffisamment une vue d’ensemble ou un bagage de savoir-faire très concrets.
Pour lutter contre le changement climatique, la plupart des jeunes estiment que le défi à relever est autant moral que physique. Pour eux, les émissions de gaz à effet de serre ne baisseront que si tout un chacun accepte de renoncer à des valeurs consuméristes et individualistes. Parallèlement, une large partie des jeunes interrogés dans l’enquête qualitative estime que les seuls petits gestes ne suffisent plus, et que les pouvoirs publics doivent désormais contraindre les acteurs économiques les plus émetteurs à œuvrer pour limiter leur impact.