« La multiplication des contacts humains avec de nouveaux milieux naturels, potentiels réservoirs de pathogènes, tout comme le commerce d’animaux sauvages, la concentration d’espèces sauvages et domestiques en captivité et l’élevage intensif dans des conditions sanitaires déplorables en périphérie urbaine, tout cela augmente les risques de contamination», observe Gilles Kleitz, directeur du département Transition écologique et gestion des ressources naturelles à l’Agence française de développement (AFD).
Sur les cinq nouvelles maladies humaines qui apparaissent chaque année en moyenne, trois sont d’origine animale. Or, nous le constatons aujourd’hui avec la crise du Covid-19 : si la médecine humaine permet de traiter les malades, elle ne permet pas de prévenir et d’anticiper le risque épidémique.
Une vision renouvelée de la santé
La clé pour réduire drastiquement ces risques consiste à mieux tenir compte de l’interdépendance entre trois champs de la santé : la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes. C’est en tout cas ce que nous enseigne une approche des politiques de santé baptisée One Health (« Une seule santé »).
Son ambition ? Renouveler notre vision de la santé en reconnaissant d’abord l’interdépendance de ces trois composantes – l’humain, l’animal, l’environnement – et favoriser les collaborations entre professionnels de ces différents domaines à l’échelle nationale et régionale.