« À quoi ressemble le consommateur sobre ? Comment comprendre son style de vie ? Quel est son rapport à la détention, à l’acquisition et à l’utilisation des biens matériels ? Est-il fortement influençable par ses proches ou par la publicité ? Aime-t-il faire les boutiques ? Prend-il son temps pour acquérir un nouveau bien ? Quelles sont ses valeurs ? Quelles sont ses motivations ?
Peut-on aisément devenir un consommateur sobre ? S’agit-il alors de renoncer à tous ses biens en se bornant aux joies expressément étrangères à toute forme d’agrément matériel ? Doit-on, au contraire, conserver et choyer ses biens matériels pour les faire durer davantage ? La sobriété n’est- elle qu’une affaire de riches, une nouvelle forme de distinction socialement et culturellement ancrée, comme le suggère Arnould [2007] ? Doit-on au contraire envisager la sobriété comme primitivement transculturelle et socialement inclassable ? »