Les insectes peuvent-ils faire le poids face au défi alimentaire mondial ?
Pour nourrir la population mondiale, qui pourrait atteindre plus de 9 milliards d’habitants à l’horizon 2050, la FAO estime qu’il faudra augmenter la production alimentaire de 70%. Un casse-tête des plus difficiles à résoudre lorsque l’on tient compte de la pollution émise par l’élevage et l’agriculture.
Ÿnsect s’est spécialisée dans la production d’insectes pour transformer la chaîne alimentaire. Mais que nos papilles bien plus habituées à la gastronomie française se rassurent, Ynsect se concentre pour l’instant sur la transformation des insectes en ingrédient à destination de la nutrition animale et végétale.
La start-up française élève des scarabées Tenebrio molitor pour transformer leurs larves, riches en protéines, en nourriture pour poissons d’élevage et pour animaux de compagnie. Tout au long du processus, leurs déjections sont collectées sous forme de poudre, puis transformées en granulés afin de concevoir un engrais végétal. Un exemple novateur d’économie circulaire qui permet de placer l’insecte au centre de la production alimentaire et limiter l’impact de l’élevage.
Loin de rester anodine la production d’insectes pour répondre à nos futurs besoins protéiniques a le vent en poupe et la France s’y montre en pointe. Ÿnsect emploie déjà 130 collaborateurs, fait fonctionner une ferme verticale pilote en France depuis 2016, et construit actuellement un site de production à Poulainville, dans la Somme.
Les insectes pour combattre l’effet papillon de nos besoins alimentaires, il fallait y penser.
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